Postée le 20 Jun 2011
Entre peinture et poésie ...
Le grand oiseau blanc déploya des ailes
Qui étaient toutes pures, qui étaient toutes neuves,
Qui riaient au ciel comme des voiles neuves,
Et qui bombaient aussi comme elle.
Avec sa vigueur, avec sa candeur,
Il quitta son arbre et sa vallée
Pour le pays lointain des hauteurs.
Quand il arriva aux plaines de la vie,
Le grand oiseau blanc, dans son bel élan,
Reçut bravement, violente et nourrie,
La volée de pierres de la vie.
Il dévia un peu, il tomba un peu,
Et les gens d’en bas
Virent du duvet tomber du ciel bas,
Des plumes aussi, des plumes un peu…
Mais le grand oiseau n’atterrit pas. (…)
Charles VILDRAC.‘’ Livre d’amour ’’ 1932 - Peinture Esteban Navarro